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De Los Angeles, en Californie …

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Krump dance Cameroon.

Le KRUMP est un art de la rue, urbain, spirituel

By Mariarosaria Iorio

K. Kingdom R. Radically U. Uplifted M. Mighty P. Praise – KRUMP –i Ou « Eloge puissant d’un royaume radicalement élevé »

Le KRUMP est expression !
Le KRUMP doit être ressenti par le danseur, le danseur danse ce qu’il ressent au moment où il danse dans sa vérité du moment !
Le KRUMP, sans un sens et sans un message intérieur du danseur, n’est pas le KRUMP1 !
Le KRUMP est « vérité » !

Le KRUMP trouve son origine dans les quartiers pauvres de Los Angeles, notamment dans le South Central en Californie dans les années 1990. Il joue un rôle social dans la résolution pacifique des conflits entre jeunes, et dans l’évacuation des frustrations de la vie quotidienne dans les quartiers défavorisés.

Cette forme d’expression artistique a commencé comme forme de libération de l’agressivité et de l’anxiété des jeunes désemparés par le manque d’espoir et par la guerre des gangs qui sévissait dans les rues des quartiers pauvres au Sud de Los Angeles dans les années 2000.

Une alternative non-violente à la criminalité de la rue.
L’art du KRUMP relève du Free Style et de l’Improvisation.

Il existe 4 mouvements de base du KRUMP au tour desquels les danseurs articulent leur expression artistique :

1. Stomps – mouvement des pieds vers la terre de laquelle on puise l’énergie

2. Jabs – mouvement longs ou courts des bras
3.
ChestPops–mouvement de la poitrine vers le haut
4.
Arms swings–mouvements des bras

1 Mots inspirés de The Heart of Krump de Shiri Nassim – Krump Kings.

Au Cameroun


Par influence des chaines musicales, le KRUMP est arrivé au Cameroun dans les années 2000.

Le KRUMP a fait son apparition au Cameroun dans un contexte caractérisé par une multiplicité de communautés et de mouvements artistiques qui se mélangent, et se soutiennent entre eux.

Il est donc complexe de définir une origine précise du KRUMP au Cameroun. Il est, néanmoins, possible d’identifier les « anciens krumpeurs » dans les différentes villes du Cameroun et les différencier des « nouveaux krumpeurs».
Comment distinguer les mouvements de la « vieille école » par rapport à la « nouvelle école » de KRUMP ?

Il s’agit surtout des mouvements !

Pour la veille école, il s’agissait d’utiliser les bases du WORLD KRUMP. Le WORLD KRUMP est déstructuré, sans une forme ou des chorégraphies précises et avec un nombre de mouvements répétitifs.

Avec l’évolution KRUMP il y a eu un changement de style qui a intégré de nouvelles bases techniques, des mouvements plus précis, des expressions faciales, et puis la transe qui a pris une vraie place dans le travail scénique des danseurs. Entrer en transe et danser le ressenti du moment tout en performant les mouvements techniques: nous voici dans la « nouvelle école KRUMP ».

La musique est désormais adaptée aux mouvements du KRUMP.

La communauté du KRUMP devient ainsi une sorte de famille de substitution, avec des anciens qui enseignent aux plus jeunes et qui leur apprennent les bases et les messages du KRUMP en tant qu’art qui se traduit en instrument de solidarité sociale et d’école morale.

Ainsi dans une société en manque de soutien de la part des institutions aux classes les plus défavorisées, la communauté du KRUMP reste un ancrage dans la réalité souvent difficile du pays.

Comment soutenir le mouvement des KRUMPEURS camerounais?

Les KRUMPEURS sont des danseurs et des artistes à part entière. Les KRUMPEURS contribuent à travers leur art à la canalisation de la colère sociale au Cameroun tout en exprimant leur présence artistique et énergétique en milieu urbain. Les villes du Cameroun sont ainsi animées par ces danseurs qui dansent en tout lieu: il suffit d’avoir de la musique et un message!

Le KRUMP n’a néanmoins pas encore la place qui lui est due en tant qu’art urbain.

Il est donc nécessaire de lui en faire une, vu l’importance que ce mouvement prend tant au niveau social qu’au niveau artistique. Ce mouvement est en pleine transformation et avec le temps il perdra les anciens qui faute de soutien des institutions devront chercher d’autres moyens pour vivre. Un capital artistique et social risque de se perdre.

Pour les plus novices la professionnalisation est nécessaire. Permettre à ces artistes de vivre de leur art serait une contribution au patrimoine culturel du Cameroun. Leur contribution reste non-seulement artistique mais aussi sociale. Cela mérite de l’attention de la part des mouvements artistiques internationaux et des instances qui prennent à cœur la stabilisation de la société camerounaise.

Soutenir les KRUMPEURS de la nouvelle école et les phares de l’ancienne école serait reconnaitre le travail accompli par ce mouvement pour donner aux jeunes un espoir de vie meilleure !

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