By H.E. Mr. Philippe Couvreur, Registrar of the Court.
Par S. Exc. M. Philippe Couvreur, Greffier de la Cour.
For the last 25 years, the workload of the International Court of Justice (ICJ) has been steadily increasing. States are turning more and more frequently to the Court to resolve a whole array of disputes concerning, for example, treaty interpretation, land and maritime frontiers, the environment and the conservation of living resources, and even the use of force. As a result, the Court has delivered more judgments in the last 22 years than during the first 44 years of its existence. It currently has 11 contentious cases pending before it, involving a total of 19 States from all continents: seven Central and South American States (Peru v. Chile; Ecuador v. Colombia; Costa Rica and Nicaragua in two cases; Bolivia v. Chile); four African States (Democratic Republic of the Congo v. Uganda; Burkina Faso and Niger); four States from the Asia‑Pacific region (Cambodia v. Thailand; Australia v. Japan); and four European States (Hungary and Slovakia; Croatia v. Serbia).
The ICJ is the highest court in the world, the oldest, and the only one with both general and universal jurisdiction; it is also the only court whose Members are elected by both the Security Council and the General Assembly of the United Nations. Its mission is to decide contentious cases submitted to it by States. In doing so, it contributes to maintaining international peace and security by ensuring the peaceful settlement of disputes. Moreover, the decisions it renders serve as guidelines for avoiding and resolving disputes which may arise between other States. In addition, the Court responds to requests for advisory opinions from organs and specialized agencies of the United Nations; it thus also makes a contribution to preventive diplomacy and to the development of international law.
In view of its pre‑eminent role and its constantly increasing activity, the ICJ represents a particularly cost‑effective means of settling disputes peacefully.
The Registrar of the International Court of Justice (ICJ), the principal judicial organ of the United Nations, wishes the team at “Diplomat Magazine” every success with the launch of its first edition and hopes that the publication will also welcome French‑language content.
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La CIJ connaît une activité particulièrement soutenue
Par S. Exc. M. Philippe Couvreur, Greffier de la Cour
Ces 25 dernières années, l’activité de la Cour internationale de Justice (CIJ), organe judiciaire principal de l’ONU, n’a pas cessé de croître. Les Etats se tournent de plus en plus souvent vers elle pour régler leurs différends les plus divers concernant, par exemple, l’interprétation de traités, leurs frontières terrestres et maritimes, l’environnement et la conservation des ressources biologiques, voire même le recours à la force. Ainsi, la Cour a rendu davantage d’arrêts au cours de ces 22 dernières années que durant ses 44 premières années d’existence. La Cour est actuellement saisie de onze affaires contentieuses, qui impliquent au total 19 Etats de tous les continents, à savoir: sept Etats d’Amérique centrale et du sud (Pérou c. Chili; Equateur c. Colombie; Costa Rica et Nicaragua dans deux affaires; Bolivie c. Chili); quatre Etats africains (République démocratique du Congo c. Ouganda; Burkina Faso et Niger); quatre Etats de la région Asie-Pacifique (Cambodge c. Thaïlande; Australie c. Japon) ainsi que quatre Etats européens (Hongrie/Slovaquie; Croatie c. Serbie).
La CIJ est la plus haute juridiction du monde, la plus ancienne, la seule à être dotée d’une compétence à la fois universelle et générale, la seule aussi dont les membres sont élus à la fois par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU. La Cour a pour mission de traiter les affaires contentieuses qui lui sont soumises par des Etats. Elle contribue ainsi au maintien de la paix et de la sécurité internationales en garantissant le règlement pacifique des différends entre Etats. De surcroît, elle rend des décisions qui servent de lignes directrices pour éviter ou régler des différends qui risqueraient de naître entre d’autres Etats. La Cour répond en outre aux demandes d’avis consultatif émanant des organes ou institutions spécialisées de l’ONU. Ce faisant, elle participe également à la diplomatie préventive et au développement du droit international.
La CIJ constitue, au vu de son rôle prééminent et de son activité en croissance constante, un mode de solution pacifique des différends d’un rapport coût/efficacité particulièrement exceptionnel.
Le Greffier de la Cour internationale de Justice (CIJ), organe judiciaire principal de l’ONU, présente ses vœux de réussite à l’équipe de « Diplomat Magazine » à l’occasion du lancement du premier numéro de cette nouvelle publication, et espère qu’elle ouvrira ses pages à la langue française.